الاثنين، 6 أغسطس 2012

POUR UNE BONNE PÉDAGOGIE.


 POUR UNE BONNE PÉDAGOGIE.


On ne peut enseigner avec profit que graduellement et peu à peu. Le maître doit donc commencer par présenter les principaux problèmes d’une science donnée, chapitre par chapitre. Pour faciliter les choses, il les expose sommairement, en tenant compte des possibilités intellectuelles de ses élèves et de leur capacité à recevoir les notions mises à leur portée, jusqu’à la fin du cours. Ce faisant, l’étudiant prend l’habitude de son sujet, qui, cependant, est encore faible et approximative. Au mieux, elle doit lui permettre de comprendre et de connaître les questions qui s’y rattachent.



Ensuite, le maître reprend le même sujet pour la seconde fois, mais à un niveau plus élevé. Il ne se contente pas de résumer : il commente et explique en détail. Il indique les questions controversées et la forme qu’elles ont prise, et cela jusqu’à la fin du cours. De cette façon, il entraîne ses élèves. Là-dessus, il les ramène en arrière, maintenant qu’il les a placés sur un terrain solide. Il ne laisse dans l’ombre aucun point compliqué, vague ou obscur. Il révèle tous les mystères, tant et si bien que, finalement, l’étudiant en a pris tout à fait l’habitude (malaka). Telle est la bonne méthode, en trois étapes – ou moins, pour les élèves les plus doués.


Ibn Khaldoun, Discours sur l’histoire universelle (al-Muqaddima), 1377

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